La houille blanche : un patrimoine qui va vous électriser...
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Électrisantes montagnes
Nos guides vous parleront de la prouesse technique que représentent ces constructions hydroélectriques et des enjeux économiques et environnementaux pour le territoire. Ils vous font pénétrer dans ces «cathédrales » modernes qui peuplent les Hautes vallées. Mais que le promeneur qui prend le chemin des barrages savoyards se prépare tout d’abord à changer de dimension. Et à se laisser envoûter par le spectacle de ces masses d’eau énormes retenues par de vertigineux murs bétonnés. Les barrages savoyards racontent l’odyssée de leurs drôles de machines capables de dompter la force brute et de la conduire jusqu’à votre ampoule.
Oh la belle bleue !
Ne soyez pas surpris si les habitants du Villard-du-Planay vous proposent une promenade nocturne autour de leur « cathédrale ». La cathédrale, c’est le nom de l’impressionnante centrale hydroélectrique de Pralognan-la-Vanoise. Un éclairage bleuté se déclenche automatiquement au coucher du soleil, grâce au mécanisme sophistiqué d’une horloge astronomique. Le spectacle éveillera sans doute votre curiosité : alors venez découvrir le fonctionnement de la centrale, les métiers que l’on y exerce, et le rôle essentiel que joua l’hydroélectricité pour les habitants de la vallée.
Moteurs d’altitude
La centrale de Belleville, au pied du col du Joly, dans la vallée d’Hauteluce, vous ouvre désormais sa salle des machines. Profitez-en pour découvrir ces prodigieuses turbines qui transforment les eaux du lac de la Girotte en électricité. Le temps d’une randonnée, vous remarquerez aussi la couleur très verte de cette eau. Cela signifie que le lac se remplit de neige fondue en provenance directe d’un glacier : la magie de la science.
Une montagne au top
Le Mont Cenis, qui surplombe la vallée de la Maurienne et le Val de Suse, fut longtemps le passage « officiel » entre le nord et le sud de l’Europe, à l’époque où l’économie de la Haute-Maurienne et de la Vanoise profitait du trafic intense de voyageurs et de marchandises. Aujourd’hui, il est aussi au centre de toutes les attentions grâce à un grand lac artificiel qui lui a donné un second souffle. Et son barrage alimente deux usines hydroélectriques, l’une en Italie, la centrale de Venaus, l’autre en France, la centrale de Villarodin. Bien joué !
Un titan quinqua
Ça vous dirait de découvrir un «haut » lieu de l’hydroélectricité, le plus grand du Beaufortain ? Alors rendez-vous à Roselend, tout près du col du Pré. Gigantesque barrage construit il y a plus de cinquante ans, il est tout à fait unique en son genre. Voici en effet deux styles pour un seul ouvrage: une architecture en voûte au centre et deux contreforts sur les côtés, impressionnant ! Comme les ouvrages de Saint-Guérin et La Gittaz, il alimente la centrale souterraine de La Bâthie en Tarentaise. Regardez maintenant un peu plus haut la silhouette du Mont-Blanc (25 km à vol d’oiseau) qui surplombe son lac artificiel : ne ressemble-t-elle pas au salut d’un géant à un autre géant, né cette fois-ci de la main des hommes ?